Fatih Terim declaration avant Turquie-Allemagne

Fatih Terim, entraineur de la Turquie, a réagit aux questions de journalistes lors d'une conférence de presse avant le match contre l'Allemagne.

"Nous n'avons pas peur de l'Allemagne" - Fatih Terim - 24 Juin 2008

"L'équipe Nationale de Turquie va participer à son premier match de demi finale d'Euro de son histoire. Mon équipe à réalisé une première mais nous devons voir plus grand. On peut faire mieux encore. Nous respectons l'Allemagne comme nous avons respecté nos autres adversaires. Mais nous n'avons pas peur de l'Allemagne. C'est le match le plus important du football turc sur la scène européenne. De leur côté, les allemands sont confiants car ils ont déjà joué beaucoup de matchs de ce type. On a peut être quelques problèmes comme des joueurs blessés et des suspendus mais ni moi et ni mes joueurs ne voulons arrêter en si bon chemin. J'ai confiance en chacun de mes joueurs, c'est pour cela qu'ils sont là et ils le savent. En début de tournoi, peu de gens les connaissaient mais maintenant tout le monde leur tire leur chapeau. Tu ne dois pas uniquement jouer avec ta tête mais aussi avec ton cœur. Toute sorte de résultat est possible dans ce match. On va faire tout notre possible et on va faire couler notre sueur jusqu'à la dernière goutte."

"Dans le football que je connais, il y a trois résultats possibles. La victoire, le match nul ou la défaite. Il n'y a pas de chose qui s'appelle le miracle. Dans ma chambre à Istanbul, il y a un poster où est écrit : L'impossible n'existe pas. Les miracles prennent du temps." Ça, c'est ma vision de la vie. Je rigole des gens qui pensent que c'est grâce au miracle que nous somme ici. Chaque personne crée elle même ses miracles. Je peux vous rappeler quelques paroles de Einstein qui disait que "Il n'y a que deux manières de vivre, la première est de vivre en croyant aux miracles, la deuxième est de vivre sans penser aux miracles". Moi, je me situe dans la deuxième catégorie. Si une équipe n'abandonne pas, qu'elle n'accepte pas la défaite, alors elle va gagner d'une manière ou d'une autre. Nous avons beaucoup travaillé pour installer une équipe comme celle-ci et je pense qu'on a réussit. Je pense qu'à part les Turcs, tout le monde prend plaisir à suivre les matchs de la Turquie. C'est un message qui s'adresse à tout le monde : Tant de gens se sont retrouvé unis derrière un même drapeau, de Berlin à Van. Si vous cherchez un miracle, voila un miracle. Des gens de toute religions et de toutes cultures se sont retrouvé unis derrière un même drapeau. Nous sommes contents et fiers d'avoir pu faire oublier un temps soit peu les problèmes du quotidien de millions de personnes."

"Concernant Tolga (Zengin), ce n'était qu'une blague mais ils ont pris cela au sérieux. C'était simplement pour dire qu'on avait beaucoup de joueurs blessés et absents. Hamit (Altintop) est un élément essentiel du groupe. Il fait parti des meilleurs joueurs d'Europe. Il joue avec son cœur et ses tripes. Je pense qu'il va faire de grandes choses dans ce match. Kazim et Ugur (Boral) sont peut etre jeunes mais ils ont faim de victoire. De toute manière Kazim joue depuis le début du tournoi. Demain, je vais faire jouer tous les joueurs. Je ne sais pas encore qui va commencer. Je respecte la notion d'expérience pour un joueur mais le dynamisme est un atout non négligeable."

"Je n'ai jamais fait de discrimination entre les seize équipes de cet Euro. Je l'ai dit depuis le début. Peut être qu'il y avait quelques différences mais si ils ont réussit à arriver jusqu'ici, on se doit de les respecter. Les équipes qu'ont a joué étaient des nations importantes. La Croatie, qui était notre dernier adversaire, avait battu l'Allemagne. Demandez aux entraineurs qui sont éliminé. Auraient-ils préféré être à ma place avec un effectif réduit ou devant la télévision avec leur effectif complet ? Bien sûr qu'ils auraient préféré être ici. Peu importe l'adversaire en finale du moment qu'on se qualifie"

"En arrivant ici, on avait plusieurs slogans sont l'un était de faire rappeler le nom Turquie au monde entier. Bien sûr que la demi finale est importante mais si on se rappelle de notre parcours, on comprend mieux pourquoi nous sommes ici. Aujourd'hui, le monde entier parle de nos exploits. On est venus ici pour qu'on se rappelle de nous et dans les années à venir, quand on parlera de l'Euro 2008, on pensera inévitablement à la Turquie. Tous les habitants de notre pays doivent être fier de notre parcours mais ils doivent savoir que nous avons encore des objectifs. J'avais fait un pronostic six mois avant et on est déja resté jusqu'au 25. Insallah, on sera ici jusqu'au 29. J'avais donc juste jusque là."

"Cela va être un match spécial pour les Turcs habitants en Allemagne. J'espère qu'on leur offrira un beau cadeau. L'Allemagne est un pays important à nos yeux. Pour l'Allemagne, la Turquie est un pays important. Une équipe va perdre au final mais je souhaite que ça soit le football qui l'emporte..."

Le Imparator clos la conférence par ces mots :
"Ce n'est plus la peine que j'aille à l'entrainement. J'ai déjà beaucoup transpiré ici. Je pense qu'un peu d'air frais nous fera le plus grand bien. Bonne soirée à tous."